Livre Dictionnaire Biographique Who's Who In France, 31 ème Edition 2000
Livre Dictionnaire Biographique Who's Who In France, 31 ème Edition 2000
Titre :
Dictionnaire Biographique Who's Who En France, 31 ème Edition 2000
Couverture :
Non applicable
Auteur :
Non applicable
Éditeur :
Dictionnaire Lafitte Paris
Année :
1999
Format :
Couverture Souple
Collection :
Dictionnaire
Genre :
Esotérisme, Philosophie, Psychologie, Spiritualité, Religion, Croyance, Paranormal, Culte, Mystique, Magie, Occultisme, Politique, Ecologie, Médecine, Art
Langue :
Version Francaise
Code Barre Perso :
0309202388
Livres :
2-85784-037-3
État :
Bon Etat Général. Voir Photos.
Possibilité D'Avoir Des Ecritures Et Défauts A L'Intérieur Du Livre
Dimension Du Livre Environ :
Hauteur : 30,5 cm
Largeur : 21,5 cm
Poids : 3 800 kg
Nombre de pages : 1975
Source internet :
Le Who's Who en France, plus connu en France sous le nom de Who's Who, est un dictionnaire biographique publié depuis 1953, qui contient des biographies de personnes vivantes « qui comptent » en France. Les informations sont présentées comme exclusivement vérifiées.
Historique
Who's Who in France
La première version britannique du Who's Who remonte à 1848, et l'américaine à 18981.
En 1912 et 1924, un ouvrage est publié, intitulé Qui êtes-vous ? Annuaire des contemporains notices biographiques, qui s'inspire du Who's Who anglais2.
En 1953, Jacques Lafitte achète le nom Who's Who pour son utilisation sur le territoire français3 (édition de 19541). Il édite cette même année, pour la première fois et à titre d'essai, le Who's Who en France. Cette édition se limite au périmètre parisien4 et comporte 5 000 biographies5 qualifiées de « nobles » par le quotidien Libération5. La plupart des biographies de cette première édition correspondent à des hommes de pouvoir diplômés de grandes écoles, peu de femmes (1 %6.) et de jeunes, avec une moyenne d'âge de 56 ans5.
Les éditions suivantes se succèdent tous les deux ans et sont rapidement épuisées1. L'édition de 1973 est vendue 250 francs. À partir de 1974, Marie-Thérèse Lafitte poursuit l'œuvre de son mari décédé7. 1981 voit une importante recomposition du paysage politique avec les élections législatives, affectant la publication6. En 1984, l'entreprise est achetée par Antoine Hébrard (1945-2023)7 petits-fils d'Adrien Hébrard. En 1994, René Bargeton publie le Dictionnaire biographique des préfets en indiquant que le Who's Who [en France] est l'une des sources auxquelles il a eu recours8.
Les photographies des intéressés apparaissent dans la 36e édition 2005 éditée en 2004, sous forme de photographies d'identité en noir et blanc.
Dictionnaire biographique des Français disparus
En 2001, Béatrice et Michel Wattel, en collaboration avec l'équipe rédactionnelle du Who's Who en France publient chez le même éditeur le Dictionnaire biographique des Français disparus ayant marqué le xxe siècle9. La moyenne d'âge est descendue à 45 ans, comprenant un nombre de femmes plus important mais qui reste marginal, avec seulement 10 % des biographies5. La deuxième édition, celle de 2005, imprimée l'année précédente, a pour titre Qui était qui, xxe siècle10.
Contenu
Procédure de sélection des personnalités et de vérification
La rédaction du Who's Who assure établir chaque année une liste de personnalités représentatives de l'actualité politique, économique, scientifique, culturelle ou sportive. Ces personnalités font l'objet d'un examen par un comité de sélection qui juge de l'intérêt des candidatures et de la pérennité des carrières, en affirmant se fonder sur quatre critères : « la notoriété, l'honorabilité, le mérite et le talent [qui] contribue à l'activité et au rayonnement de la France ». Ce comité est constitué de membres experts bénévoles et anonymes3. La sélection peut se faire en analysant la position institutionnelle, la réputation de pouvoir ou en listant les décisions importantes, signalées en grande partie par la lecture de la presse grand-public et par nomenclatures1. « Tous les Prix Nobel y étaient avant de recevoir le prix », affirme Antoine Hébrard11. Certaines fonctions sont définies comme « indispensables », telles que les préfets1. Pour ces fonctions, l'éditeur peut ne pas en compte un éventuel refus de la part de la personnalité, et ces cas ne prendre qu'un dixième des avis1. La moitié des noms sont méconnus voire inconnus du grand public12. Au rythme d'une demande par semaine, le comité est souvent sollicité, particulièrement par des avocats5. La directrice assure que ce ne sont pas les personnalités qui demandent à entrer dans le dictionnaire, mais plutôt le comité qui contacte les intéressés5. En effet, seulement 1 % des personnes sont acceptées dans l'annuaire après avoir demandé1. Un système de parrainage est aussi présent1.
Un processus long et précis3 est effectué en amont de l'ajout. Le candidat reçoit alors un « dossier biographique », questionnaire1 de quatre pages13 à compléter14. Il porte sur leur carrière, formation et liens d'amitié ou de parenté13. L'étape suivante correspond à la vérification de ce questionnaire, assurée par une quinzaine de personnes du Who's Who lors d'échanges par correspondances15. Les dix rédacteurs3 de la société voient leur travail validé par la personne concernée, qui a ainsi un droit de véto sur les informations anecdotiques qui seront diffusées13. Plusieurs fiches ne sont ainsi pas établies, du fait de l'absence de données précises. La fiabilité des éléments biographiques dans ce dictionnaire est donc relative, les avis autodéclaratifs étant publiés sous le contrôle des intéressés16,17. D'où l'importance de ne pas être prisonnier de cette source biographique unique et d'en exploiter plusieurs afin de récupérer les informations18.
Chaque année, toujours selon la rédaction du Who's Who, environ 1 000 personnes entrent et 1 000 sortent du répertoire. Un quart seulement des questionnaires reçus donnent lieu à un ajout dans l'édition suivante1. Les sortantes sont des personnalités décédées, retraitées ou condamnées par la justice5. L'inactivité est un autre critère de sortie, à l'inverse de l'investissement bénévole et associatif11. Avec ce modèle éditorial, dix mois sont nécessaires pour sélectionner les nouvelles entrées, corriger et mettre à jour les avis existants. Les deux derniers mois sont consacrés à la création de l'ouvrage13. La rédaction du Who's Who assure que les intéressés ne paient pas pour entrer dans le dictionnaire. Elle indique que cette gratuité de l'insertion assure la qualité et l'objectivité de la sélection.
Afin de repérer toute utilisation non autorisée de cette base de données, le Who's Who affirme comprendre de fausses biographies. Selon sa directrice Éléonore de Dampierre, « il y a en effet des biographies pièges de personnes qui n'existent nulle part, dans aucun annuaire, club ou répertoire, qui nous permettent de repérer des utilisations préjudiciables de notre base » et grâce à un concurrent un effectivement été confondu et condamné par la justice13.
Nombre de biographies
L'édition 2018 comporte 22 100 biographies6 de personnalités françaises et étrangères résidant en France19 résumées chacune en une dizaine de lignes, nombre qui dépend de l'âge et de la notoriété11. Les femmes ne représentent que 27 % des personnalités présentées6. La plus jeune est Gabriella Papadakis (22 ans), Georges-Emmanuel Clancier en est le doyen à 103 ans6,20. Cette édition est vendue 690 euros, pèse 4,2 kg et comporte 2 396 pages6. L'édition 2018 se voit bousculée par les nombreux arrivants politiques, en particulier avec 403 nouveaux députés6. Le directeur qualifie ce renouvellement important de « pain bénit »6. Il est ainsi possible de comparer les éditions de ce dictionnaire à l'évolution de la société5.
Depuis cette édition, 12 000 entreprises sont également présentes avec leurs organigrammes, sélectionnés pour « leur participation au rayonnement de la France »6.
Controverses
La majorité des personnalités contactées acceptent de figurer dans l'ouvrage, mais certaines refusent, comme Maurice Lévy21, Arielle Dombasle22 ou Carla Bruni23. Après deux ou trois refus, l'éditeur ne renvoie pas de questionnaire1. En 1970, la moitié des personnes contactées finissent par être ajoutées dans l'ouvrage1.
En avril 2013, Stéphanie Le Bars indique dans Le Monde que le Who's Who attribue à tort24 à Gilles Bernheim (grand-rabbin de France) le titre d'« agrégé de philosophie »25,26.
Le WW n'est pas infaillible, et peut servir à justifier un emploi fictif : « Au cabinet du maire de Paris, je dispose d'un bureau, d'un secrétariat, d'une ligne téléphonique, d'une carte professionnelle. Le répertoire de la Ville de Paris, ma notice au Who's Who faisait état clairement de mes fonctions »27.
Modèle économique
Il est possible d'acheter un abonnement annuel numérique ou papier13, édité dans les premières éditions à 2 500 exemplaires1 puis en augmentation jusque 10 000 exemplaires en 20176. Les lecteurs du site internet ont aussi la possibilité d'acheter une fiche unique13. En 2008, le site internet représentait 20 % du chiffre d'affaires de la société11. 60 % des personnalités présentes dans le dictionnaire sont les premiers acheteurs d'un volume5, et un tiers sont des clients réguliers3. Elles ne sont pas obligées de l'acheter1, mais celles-ci ont droit à un tarif préférentiel28, l'éditeur comptant sur la curiosité des nouveaux arrivants3. Le ministère des Affaires étrangères est le client le plus important29. Les hommes d'affaires représentent 40 % des ventes, les administrations 20 % et l'étranger 20 %1.
Le tarif élevé de l'ouvrage (690 € pour la dernière édition, 540 € en cas de souscription) se justifie « parce qu'il est gros, parce qu'il est beau et parce que la qualité, la fiabilité et la fraîcheur de l'information ont un prix », affirme la directrice, Éléonore de Dampierre13.
La publication est ainsi très différente du Bottin mondain : ce dernier fait figurer des personnes sur cooptation, pour leurs relations sociales, alors que le Who's Who décide de manière indépendante de qui il admet, sur des critères de talent et de mérite. Le Who's Who ne se supporte pas aux familles qualifiées par le sociologue Olgierd Lewandowski « de la haute société »1. En 1974, 28 % des présents dans le WW sont également présents dans le Bottin mondain1.
Comme de nombreuses autres publications papier, le Who's Who doit faire face à la concurrence des nouveaux médias sur Internet. « Oui, il ya de plus en plus de concurrence, mais cela va de soi avec le développement d'internet » affirme Étienne Prévost, successeur d'Éléonore de Dampierre30. Par exemple, le dictionnaire biographique doit se positionner face à l'encyclopédie participative en ligne Wikipédia : « Wikipédia et le Who's Who, sont complètement différents. [Le dictionnaire établit] ses biographies en collaboration avec la personne concernée », ce qu'il décrit comme un gage de qualité29. Enfin, il est aussi possible de le comparer à Wikipédia à partir de son processus de sélection : le comité s'appuie en grande partie sur la lecture des titres de presse grand public1, ce qui est identique aux critères d'admissibilité de la plateforme31[ source insuffisante]. Il est aussi possible de comparer cet ouvrage en tant qu'opposé des réseaux sociaux contemporains, puisque l'admission est fermée et le processus complexe3. Ainsi, la marque affirme se différencier de LinkedIn par la sélectivité, la richesse des informations et ses méthodes rigoureuses3. Mais Manuela d'Halloy, directrice du dictionnaire, affirme qu'il est difficile pour l'éditeur de vérifier une partie non négligeable des informations notées dans la publication, telles que l'intégralité des emplois de la personne3. L'éditeur compte sur les lecteurs pour remonter ces informations erronées3. Cette caractéristique rapproche l'encyclopédie participative Wikipédia du dictionnaire, et de ce fait est en contradiction avec l'affirmation d'Étienne Prévost « Le Who's Who s'impose donc pour certaines utilisations car nous disposons de données vérifiées »29.