Livre Histoire Des Doctrines Ésotériques, Aux Confins De La Science, De Jean Marqués Rivière
Livre Histoire Des Doctrines Ésotériques, Aux Confins De La Science, De Jean Marqués Rivière
Titre :
Histoire Des Doctrines Ésotériques, Aux Confins De La Science
Dessin De Couverture :
Auteur :
Jean Marqués Rivière
Éditeur :
Payot Paris
Année :
1971
Format :
Livre souple, Broché
Collection :
Esotérisme
Genre :
Esotérisme, Philosophie, Spiritualité, Religion, Croyance, Paranormal, Culte, Mystique, Magie, Occultisme, Politique
Langue :
Version Francaise
Code Barre :
2508202321
Livres :
Non applicable
État :
Bon Etat Général, voir photos.
Possibilité D'Avoir Des Ecritures Et Défauts A L'Intérieur Du Livre
Dimension Environ :
Hauteur : 22,5 cm
Largeur : 14 cm
Poids : 500 g
Nombre de pages : 360 pages
Source internet :
Le substantif « ésotérisme » a été créé par Jacques Matter en 1828 à partir de l'adjectif « ésotérique » — qui date de l'Antiquité grecque (esôterikós, « de l'intérieur ») —, pour désigner l'ensemble des enseignements secrets réservé à des initiés. Ce terme, dont le sens diffère de façon notable selon les époques et les auteurs, est parfois utilisé dans la culture populaire pour parler de courants de pensée marginaux à composante secrète ou étrange (sociétés secrètes, occultisme, paranormal, magie, etc.).
Chez les Grecs antiques, les Mystères, comme ceux d'Éleusis, transmettaient un enseignement ésotérique. Le mot « ésotérisme » a aussi été utilisé, en Occident, pour désigner des enseignements ainsi que des courants, qui, au sein du christianisme, appartenaient à des milieux fermés, regroupés sous la dénomination générale d'ésotérisme chrétien auquel appartient en particulier l' hermétisme chrétien. On utilise aussi cette dénomination, dans ce contexte, à propos des écrits de Jacob Boehme, de Jean de Ruisbroek, auquel on donne également le nom d'écrits théosophiques. Ce dernier terme doit être distingué de la Société Théosophique, créée en 1875 par Helena Blavatsky et dont le caractère ésotérique est contesté en 1921 par René Guénon1 mais reconnu en 1990 par Pierre A. Riffard2. L'anthroposophie de Rudolf Steiner est un ésotérisme chrétien, que Robert Sumser qualifie d'« occultisme rationaliste »3.
Le mot « ésotérisme » est également utilisé à propos de l'islam pour désigner le soufisme (tasawwuf en arabe). Dans le judaïsme, les enseignements de nature ésotérique sont regroupés sous le nom de Kabbale. Le taoïsme, par exemple dans son aspect relatif à la quête d'immortalité, est également considéré comme étant de nature ésotérique. Le bouddhisme comporte certaines branches ésotériques (Vajrayâna tibétain, Shingon japonais) préconisant des initiations pour parvenir au nirvāna.
Aujourd'hui en Occident, le mot « ésotérisme » a été étendu à un nombre considérable de courants, dont, entre autres, la magie, mais l'application de ce terme à ces domaines a été contestée, notamment par René Guénon. Par ailleurs, certains mouvements sectaires s'appuient sur des textes et concepts à teneur ésotérique. La complexité du sujet ainsi que la diversité de ses manifestations conduisent à l'étudier selon plusieurs voies d'accès : étymologie, définitions, origines, images, modèles.
Étymologie :
L’étymologie fait de l’ésotérisme la doctrine des choses « intérieures ». Ce qui est ésotérique s'oppose à ce qui est exotérique.
L’adjectif grec « ésotérique », έσωτερικóς / ésôteriκós, vient du grec ancien ἐσώτερoς / esôteros, qui signifie « intérieur » (dérivé de l'adverbe ἔσω, « en dedans »)4. D'autre part, le sens est lié aux écoles philosophiques grecques, surtout au pythagorisme qui distinguait entre disciples initiés (les ésotériques) et non initiés, lesquels sont soit de futurs initiés, des novices (les exotériques), soit des gens ordinaires (les profanes). On repère le mot « ésotérique », pour la première fois, chez un rétheur satirique turc, Lucien de Samosate5 : il veut faire un pendant terminologique à « exotérique », ἐξωτερικός, mot déjà répandu depuis Aristote6. Vers 310, le philosophe néoplatonicien Jamblique donne le nom d'« ésotériques », έσωτερικοί aux disciples les plus savants de Pythagore appelés μαθηματικοί / mathématikoï7. Le nom ἐσωτερισμός / esôterismόs appartient au grec moderne. La croyance et les époques de chacun, sont évidemment à prendre en compte pour une objectivité...
L'adjectif « ésotérique » émerge, en français, en 1752, dans le Supplément du Dictionnaire de Trévoux : « Ézotérique, adj. Ce qui est obscur, caché, et peu commun. Les ouvrages ézotériques des Anciens ne pouvaient s'entendre, s'ils n'en donnoient eux-mêmes l'explication8. » Le nom « ésotérisme », en français, date de 1828 : il apparaît chez l’historien Jacques Matter, dans son Histoire critique du gnosticisme9.
Quelques définitions
Les diverses définitions entourent l’idée d’ésotérisme de plusieurs notions. On[Qui ?] peut privilégier le mystère, le côté occulte du monde, et ce mystère persiste même chez les initiés, ou bien on[Qui ?] peut privilégier le secret, le côté réservé d'un enseignement spirituel ou d'une organisation initiatique, mais ce secret n'existe que pour les profanes.
René Guénon (1886-1951), considéré par beaucoup comme une autorité de l’ésotérisme10,11,12, définit les points de vue respectifs de l'ésotérisme et de l'exotérisme ; selon lui, l’ésotérisme est du domaine de l’intérieur pour un public restreint, l’exotérisme est du domaine de l’extérieur pour un public ouvert, et il insiste sur la prédominance, à l'origine, de l'enseignement oral dans l'ésotérisme : « Nous avons signalé la distinction […] entre deux aspects d’une même doctrine, l’un plus intérieur et l’autre plus extérieur […]. L’exotérisme, comprenant ce qui était élémentaire, plus facilement compréhensible, et par conséquent susceptible d’être mis plus largement à la portée de tous, s’exprime seul dans l’enseignement écrit ; l’ésotérisme, plus approfondi et d’un ordre plus élevé, et s’adressant comme tel aux seuls disciples réguliers de l’école, préparés tout spécialement à le comprendre, n’était l’objet que d’un enseignement purement oral13. » Le livre principal de Guénon sur l'ésotérisme est Aperçus sur l'Initiation.
Robert Amadou (1924-2006) n'opère pas de distinction entre les mots « ésotérisme », « occultisme », « gnose », il s’arrête à l’idée, à une doctrine, celle de l’unité universelle. Il définit l'occultisme de cette manière: « L’occultisme est l’ensemble des théories et des pratiques fondées sur la théorie des correspondances selon laquelle tout objet appartient à l’ensemble unique et possède avec tout autre élément de cet ensemble des rapports nécessaires, intentionnels, non temporels et non spatiaux14. » Plus tard, Amadou déclare : « La gnose dont je parle et à laquelle je me voue et à laquelle j’invite est une connaissance, nullement exclusive de l’amour, bien au contraire, qui possède dans sa perfection — la gnose est une connaissance parfaite — quatre traits principaux pour la spécifier : elle est religieuse, traditionnelle, initiatique et universelle15. »
Antoine Faivre ancre l’étude de l’ésotérisme dans une recherche universitaire académique, internationale16. Il propose ceci : « Le mot « ésotérisme » revêt quatre significations différentes. […] 1. Pour les libraires ou les éditeurs, « ésotérisme » sert de mot générique pour tout type de littérature relevant du paranormal, des sciences occultes, de diverses traditions de sagesse exotique, etc. 2. Le mot « ésotérisme » évoque l’idée d’enseignements secrets […]. 3. Le mot « ésotérisme » renvoie aussi au « centre » de l’Être, celui de l’Homme, de la Nature ou de Dieu ; par exemple le « Dieu ésotérique » de Franz von Baader est le Dieu caché […]. 4. Enfin, dans notre champ de recherches, le mot « ésotérisme » renvoie à un ensemble de courants spirituels [hermétisme, kabbale chrétienne...], qui ont un certain air de famille17. »
Pierre A. Riffard : « 1. L'ésotérisme d'un élément définit le caractère ésotérique de cet élément. Mais à quelle acceptation d'ésotérique renvoie-t-on ? interne ? réserve ? gnostique ? Hermétique ? occulte ? restreindre ? techniques ? abstrus ? Parlant de L'Ésotérisme de Dante (1925), Guénon vise principalement les procédés hermétiques d'occultation des initiés du Moyen Âge et de la Renaissance. On devrait parler d'ésotéricité. 2. Un ésotérisme est un enseignement occulte, doctrine ou théorie, technique ou procédé, d'ordre méta-physique, d'intention initiatique. Le druidisme, le Compagnonnage, l'alchimie sont des ésotérismes. 3. L'Ésotérisme constituerait la totalité des connaissances et pratiques ésotériques regardées comme un ensemble un, comme une Tradition unique, universelle. 4. Enfin, on entend par 'ésotérisme' [ou 'ésotérisme'] la doctrine qui rejette la vulgarisation des enseignements ésotériques, la théorie de la discipline de l'arcane, le principe d'après lequel il convient de ne pas communiquer à n 'importe qui et n'importe comment les mystères18. »