Mini Table à Opium Carré Pieds Courbés
Mini Table à Opium Carré Pieds Courbés
Marque : NA
Description :
Mini Table à Opium Carré Pieds Courbés
Dimension Environ :
Longueur : 30 cm
Profondeur : 29 cm
Hauteur : 14.5 cm
État :
Bon Etat général, voir photos
Code Barre Personnel :
2708202303
Source internet :
Les Sumériens connaissaient déjà les effets de l'opium, comme en témoignent des tablettes gravées datant de 3 000 ans av. J.-C., et des vestiges du néolithique suggèrent déjà des cultures de pavot somnifère à proximité des villages1.
L'image de la capsule du pavot, un enthéogène, est un attribut des dieux bien avant que l'opium soit extrait de son latex laiteux. À la galerie des reliefs assyriens au Metropolitan Museum de New York, une divinité ailée d'un palais d'Assurnazirpal II à Nimroud, datée de 879 av. J.-C., porte un bouquet de capsules de pavot (néanmoins décrites par le musée comme des grenades).
L'opium a été un objet de commerce pendant des siècles pour ses effets sédatifs. Il est bien connu dans la Grèce antique sous le nom d'opion (« jus de pavot ») duquel le nom latinisé actuel est dérivé, et, déjà à l'époque, les médecins mettent en garde contre les abus potentiels1.
Le pavot est introduit en Inde dès le ixe siècle par l'invasion des Arabes et des Perses islamisés, et sous le règne des Moghols (1527 à 1707), le commerce d'opium est un monopole d'État1.
Son usage se poursuit au Moyen Âge et à la Renaissance via diverses préparations médicamenteuses. On utilise l'opium comme un des ingrédients d'un anesthésique. Il est également un composant du laudanum (connu comme « teinture d'opium »), une solution d'opium en alcool, à partir du xviiie siècle1.
L'opium et la Chine
Dès le xviiie siècle, la Chine fait état d'un phénomène de consommation abusive, et en 1729, l'empereur de Chine interdit — sans résultat — les importations d'opium.
Au xixe siècle, le trafic d'opium de la Chine depuis l'Inde, particulièrement par les Britanniques, est à l'origine des guerres de l'opium. Ainsi, en 1880, l'opium assure 14 % du budget du Raj britannique2.
À la suite de la première guerre de l'opium (1839-1842), les Britanniques obtiennent la concession exclusive du port de Hong Kong, entamant ainsi ce que les Chinois nomment le « siècle de la honte », et c'est à la suite de la seconde guerre de l'opium (1856-1860) que l'importation d'opium est de nouveau légalisée en Chine à la suite du traité inégal de Tianjin (1858) entre le Second Empire français, le Royaume-Uni, l'Empire russe et les États-Unis, ce qui indignera toutefois les ligues de tempérance américaines qui adoptent une politique de prohibition des drogues1.
« L'opium fut d'abord à l'usage exclusif des mandarins, qui le fumaient pour se donner du ton. Ils en offraient à ceux qui leur rendaient visite, comme une curiosité, pour leur faire honneur, et ceux-ci n'osaient leur refuser. Peu à peu l'habitude se répandit dans les classes riches, parmi les lettrés, la noblesse, les gens approchant par leur position des mandarins, et parvint même, sous le nom de tabac d'honneur, à la connaissance du peuple qui le fuma d'abord par amour-propre, puis par goût. Aujourd'hui, il n'y a point un district de la Chine où il n’exerce son empire ; il a pénétré dans le palais des souverains aussi bien que dans la cabane du pauvre. Le gouvernement chinois est impuissant à remédier au mal, il a tout le monde contre lui. […] Pour se livrer à ce prétendu délice, il faut se munir de différentes choses : d'abord une petite lampe, sorte de veilleuse à l'huile ; d'une épingle de 12 à 14 centimètres de long, d'une pipe dont le tuyau, qui a trois centimètres de diamètre sur trente à trente-cinq centimètres de long, est surmonté d'une boule de porcelaine percée d'une cheminée assez large pour l'introduction d'une épingle à cheveux, et enfin d'opium à l'état aqueux, contenu la plupart du temps dans une coquille. On en prend une goutte à l'aide de l'épingle, on la chauffe légèrement à la flamme de la lampe, et lorsque cette goutte se boursoufle et va se dessécher, on la pique sur le trou du fourneau de porcelaine. On s'allonge alors la tête sur un coussin, et de la main gauche on approche la pipe de la lampe, tandis que, de la main droite tenant l'aiguille, on ramène sur le trou l'opium embrasé, dont on aspire d'un unique et long trait la fumée