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Renard Sur Planche En Bois

Renard Sur Planche En Bois

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Caractéristiques :

Taxidermie, Animal Empaillé, Renard Sur Planche En Bois

Taille :

Hauteur :

36 cm

Longueur :

74 cm



État :

En Bon Etat D'Usage Général, Voir Photos

Code Barre :

3012230011

Info Internet :

La taxidermie ou naturalisation est l'art de préparer les animaux morts pour les conserver avec l'apparence de la vie.

Le terme provient du grec ancien τάξις / táxis (ordre, arrangement) et de δέρμα / dérma (la peau). Il apparaît pour la première fois dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle (1803-1804) de Louis Dufresne (en) (1752-1832)1.

Le métier correspondant est celui de taxidermiste ou empailleur (vieilli).

Histoire

Atelier de taxidermiste au muséum de Toulouse, par Eugène Trutat.
Dans la Préhistoire, l'homme a commencé à maîtriser les techniques de base du tannage. D'autres techniques de conservation des corps morts ont ensuite été mises au point, notamment l'embaumement par les Égyptiens. À partir du xvie siècle, des techniques (celles décrites par Pierre Belon, par exemple) ont permis de préserver pour un temps les corps d'animaux ramenés des contrées nouvellement découvertes pour en enrichir les cabinets de curiosités ou une collection comme celle de l'Ashmolean Museum à Oxford (qui a possédé jusqu'en 1755 le corps empaillé du dernier dodo).

Réaumur publia en janvier 1748, dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society, un essai sur la préservation des oiseaux2. Le vaste cabinet de spécimens qu'il constitua servit à son conservateur, Mathurin Jacques Brisson, pour rédiger son Ornithologie en 6 volumes (1760).

C'est vers la même époque, avec les travaux de Jean-Baptiste Bécœur en particulier, que la taxidermie est devenue une pratique plus sérieuse. En 1793, Louis Dufresne (18 janvier 1752, Champien, près de Péronne – 11 octobre 1832) devint taxidermiste au Muséum national d'histoire naturelle à Paris. Il retrouva la technique de Bécœur et la fit connaître par un article dans le Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle (1803-1804). Sa vaste collection personnelle (oiseaux, etc.) est aujourd'hui conservée au musée royal d'Écosse.

Pendant près de 50 ans, les essais se sont limités à des explorations des possibilités de la technique du moment. Les principales techniques ont poursuivi leur évolution, par exemple pour ce qui est des composés chimiques utilisés pour conserver les parties organiques.


Ours sur la table de taxidermie du muséum de Toulouse, par Eugène Trutat.
Il y a eu au xixe siècle une véritable mode de la taxidermie, avec la publication de manuels comme celui de Montagu Browne, Practical Taxidermy ou de Joseph H. Batty, Practical Taxidermy and Home Decoration Together with General Information for the Sportsman (New York: Orange Judd Company, 1885), la constitution de grandes collections par des hommes comme Pierre Antoine Delalande ou son neveu Jules Verreaux, à Paris, et l'apparition des premiers grands ateliers de taxidermie comme celui de Jean-Baptiste Deyrolle à Paris, fondé en 1831, ou de Rowland Ward (1848-1912), à Londres. En Allemagne, Hermann Ploucquet, taxidermiste au Cabinet royal des sciences naturelles de Stuttgart, crée des dioramas avec des groupes d'animaux dans leur environnement naturel ainsi que des scènes humoristiques avec des représentations d'animaux humanisés ; leur présentation à la première des expositions universelles à Londres en 1851 a connu un grand succès3. Parmi les grands taxidermistes anglais, il faut également citer Charles Waterton et Walter Potter (en) dont les dioramas à partir de 1854 sont réputés.

Pour le début du xxe siècle, on retiendra Robert Didier et Albert Boudarel (du Muséum national d'histoire naturelle) et leur ouvrage L'Art de la taxidermie au xxe siècle, recueil de techniques pratiques de taxidermie pour naturalistes professionnels, amateurs et voyageurs en 1974, Lechevalier (Paris). Quelques spécimens illustrés dans cet ouvrage existent toujours, dont trois sont exposés au muséum d'histoire naturelle de Bourges.

Aux États-Unis, la célèbre sirène des îles Fidji (Feejee Mermaid) de Barnum a été exposée dans son American museum ouvert en 1842. Il s'agissait d'une chimère. Par ailleurs, William Hornaday servit comme chef taxidermiste du National Museum of Natural History de la Smithsonian Institution en 1882-1890. Le Muséum américain d'histoire naturelle (et son Akeley Hall of African Mammals) à New York est également connu pour ses dioramas (remontant au début du xxe siècle, photographiés par Hiroshi Sugimoto.

Les évolutions actuelles concernent principalement l'allègement et le renforcement des structures internes.

Techniques


Le principe de la taxidermie consiste à construire une structure ou squelette (en métal, en bois ou aujourd'hui en polyéthylène) sur laquelle on reconstitue les formes de l'animal. Cette reconstitution se faisait initialement en paille, d'où le terme d’empaillage pour désigner l'opération. On parle aussi de naturalisation

La fibre de bois, également appelée frisure, frison ou paille de bois, peut également être utilisée pour façonner l'animal. La peau de ce dernier est ensuite posée par-dessus et ajustée, après avoir été tannée et protégée par des agents chimiques divers.

Pour restaurer au mieux les caractéristiques de l'animal et rendre la plus réaliste possible la reconstitution, on utilise des yeux de verre et d'autres artifices pour certains organes qui ne peuvent pas être conservés chimiquement, comme la langue.

Le dépouillage

Taxidermiste au travail en Afrique du Sud.
Il consiste à retirer la peau de l'animal. Cette étape a lieu le plus tôt possible après la mort de l'animal, avant qu'il ne soit abîmé4. Pour cela des incisions sont faites, sous le ventre et à l'intérieur des pattes. La peau doit être décollée avec soin de la chair, puis la moindre parcelle de chair, de graisse ou d'os restante doit être grattée. Ceci garantit que des organismes nécrophages ne s'installent et détruisent le travail une fois celui-ci terminé, voire ne contaminent d'autres réalisations à l'intérieur de la collection.

Toutes les parties de la peau doivent être gardées, y compris celle des dernières phalanges des doigts, de l'intérieur des babines, des paupières et des organes génitaux.

Des parties du squelette peuvent être conservées. Historiquement, dans les anciens montages, c'était le cas du crâne. Pour les oiseaux, surtout ceux de petite taille, les os des ailes et des pattes sont le plus souvent laissés en place.

Le tannage

Animaux naturalisés au muséum d'histoire naturelle de Bourges. À gauche, les deux damalisques illustrés par Didier & Boudarel, 1920.
L'objectif du tannage est à la fois d'assouplir la peau en vue du montage, et de la protéger chimiquement, en la rendant imputrescible, contre les agressions d'agents biologiques (bactéries, champignons, insectes) qui pourraient s'en nourrir.

On trempe la peau dans différents bains chimiques, dont la composition est étudiée pour préserver ses caractéristiques physiques et son aspect. Un graissage termine l'opération en redonnant la touche de souplesse finale à la peau traitée. Il est nécessaire après traitement d'entretenir les poils par brossages réguliers.

Les tannages à l'alun, plus simples d'utilisation, sont les plus courants. Ces tannages ont l'inconvénient d'être fortement sensibles aux variations de température et d'humidité, ce qui pose des problèmes de conservation, notamment dans les musées d'histoire naturelle. Les tannages synthétiques modernes, même s'ils restent encore peu utilisés, répondent en grande partie à ces inconvénients.

Les peaux des oiseaux ne sont pas à proprement parler tannées. Elles subissent une dessiccation naturelle et sont rendues imputrescibles par l'application de produits antibactériens. Le plus connu d'entre eux est le savon arsenical de Bécoeur qui a été utilisé depuis le xviiie siècle (les œufs d'oiseaux, eux, sont conservés par la technique dite du « vidage »)5.

Le mannequin
Il permet de reconstituer la forme générale de l'animal dans une posture donnée. Initialement de bois et de paille, sa composition a évolué vers une structure interne métallique habillée de bois et de plâtre. Enfin, des matières synthétiques (mousses ou résines), plus légères et faciles à retravailler en fonction du gabarit de l'animal traité, sont apparues sur le marché, produites en série et couvrant une large gamme d'animaux et de postures.

La recherche technologique continue sur les matières synthétiques telles que les polyéthylènes6 qui permettent d’obtenir des mannequins moins lourds et plus résistants au choc, qui vieillissent sans créer de cocktails chimiques néfastes pour l'objet ou les personnes le manipulant.

Le montage ou le moulage
La peau est enfilée sur le mannequin, éventuellement enduit d'une graisse afin de faciliter le montage. En général, de petites retouches sont nécessaires soit sur la peau elle-même, soit sur les formes du mannequin, avant la couture finale. Il est aussi possible d'effectuer de derniers travaux pour parfaire l'aspect de la peau ou du pelage (ou du plumage) : séchage, brossage, peinture… et montage des yeux.

Dans certains cas, notamment pour les poissons, il est plus simple d'effectuer directement un moulage (avec des matières plastiques souples) de la peau de l'animal : ceci simplifie le travail du taxidermiste bien que la méthode soit plus onéreuse. Le moulage est également utilisé pour préparer certaines pièces comme un groin, un bec, des dents ou des pattes.


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