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Statue Antiquité Bronze La Victoire De Samothrace

Statue Antiquité Bronze La Victoire De Samothrace

Prix habituel €30,00 EUR
Prix habituel Prix soldé €30,00 EUR
Vente Épuisé
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Statue d'environ 12 cm

poids: 0.3kg 

Bon état

code perso : 0202250010

SKU :  Armoire Métallique C Tiroir 4 Cart MYST001 (V)

Reproduction en Bronze

info internet : 

La Victoire de Samothrace est un monument votif trouvé sur l'île de Samothrace, au nord de la mer Égée, dans le sanctuaire des Grands Dieux.

C'est un chef-d'œuvre de la sculpture hellénistique, datant du début du IIe siècle av. J.-C. Il est composé d'une statue représentant la déesse Niké (la Victoire), dont il manque la tête et les bras, et de sa base en forme de proue de navire. La hauteur totale du monument est de 5,12 mètres ; la statue seule mesure 2,75 mètres. L'ensemble est exposé au musée du Louvre, en haut de l'escalier principal depuis 1884.

Découverte et restaurations
Au XIXe siècle

Victoire de Samothrace : parties conservées de la statue, d'après Benndorf, 1880.

Tétradrachme de Démétrios Poliorcète (293-292 av. J.-C.). Face : Victoire à l'avant d'un navire ; revers : Poséidon.
En 1863, Charles Champoiseau (1830-1909), chargé par intérim du consulat de France à Andrinople (actuellement Edirne en Turquie), entreprend du 6 mars au 7 mai l'exploration des ruines du sanctuaire des Grands Dieux dans l'île de Samothrace. Le 13 avril 1863, il découvre une partie du buste et le corps d'une grande statue féminine en marbre blanc accompagnée de nombreux fragments de draperie et de plumes2. Il identifie la déesse Niké, la Victoire, traditionnellement représentée dans l'Antiquité grecque comme une femme ailée. Au même endroit se trouvent pêle-mêle une quinzaine de gros blocs en marbre gris dont il ne comprend ni la forme ni la fonction : il pense même qu'il s'agissait d'un monument funéraire3. Il décide d'envoyer au musée du Louvre la statue et les fragments, et de laisser sur place les gros blocs de marbre gris. Partie début mai 1863 de Samothrace, la statue arrive à Toulon à la fin du mois d'août et à Paris le 11 mai 18644.

1864-1866 : une première restauration est entreprise par Adrien Prévost de Longpérier, le conservateur des Antiques du Louvre à cette époque. La partie principale du corps (2,14 m, du haut du ventre jusqu'aux pieds) est dressée sur un socle de pierre, et largement complétée par les fragments de draperie, dont le pan qui s'envole à l'arrière des jambes. Les fragments restants — la partie droite du buste et une grande partie de l'aile gauche — trop lacunaires pour être replacés sur la statue, sont mis en réserve. Étant donné la qualité exceptionnelle de la sculpture, Longpérier décide de présenter le corps seul, exposé jusqu'en 1880 parmi les statues romaines d'abord dans la salle des Caryatides, puis brièvement dans la salle du Tibre5.


Maquette de la Victoire de Samothrace d'après Benndorf et Hauser, 1880.
1875 : les archéologues autrichiens qui, sous la direction de Alexander Conze, fouillent depuis 1870 les bâtiments du sanctuaire de Samothrace, étudient l'emplacement où Champoiseau avait trouvé la Victoire. L'architecte Aloïs Hauser dessine les blocs de marbre gris restés sur place et comprend qu'une fois assemblés correctement, ils forment la proue effilée d'un navire de guerre, et que, posés sur un socle de dalles, ils servaient de base à la statue6. Des tétradrachmes de Démétrios Poliorcète frappés entre 301 et 292 av. J.-C représentant une Victoire sur l'avant d'un navire, ailes déployées, donnent une bonne idée de ce type de monument7. De son côté, le spécialiste de sculpture antique O. Benndorf se charge de l'étude du corps de la statue et des fragments conservés en réserve au Louvre, et restitue la statue soufflant dans une trompette qu'elle lève du bras droit, comme sur la monnaie8. Les deux hommes parviennent ainsi à réaliser une maquette du monument de Samothrace dans son entier9.

1879 : Champoiseau, mis au courant de ces recherches, entreprend du 15 au 29 août une deuxième mission à Samothrace dans le seul but d'expédier au Louvre les blocs de la base et les dalles du socle de la Victoire10. Il abandonne sur l'île le plus gros bloc de la base, non sculpté11. Deux mois plus tard, les blocs parviennent au musée du Louvre, où dès le mois de décembre un essai de montage est effectué dans une cour12.

1880-1883 : le conservateur du département des antiques, Félix Ravaisson-Mollien, décide alors de reconstituer le monument, conformément à la maquette des archéologues autrichiens. Sur le corps de la statue, il refait en plâtre la zone de la ceinture, pose la partie droite du buste en marbre, refait en plâtre la partie gauche, fixe l'aile gauche en marbre à l'aide d'une armature métallique, et modèle en plâtre toute l'aile droite13. Mais il ne refait ni la tête, ni les bras, ni les pieds. La base en forme de navire est reconstruite et complétée, sauf l'avant brisé de la quille, et il reste un grand vide en haut à l'arrière. La statue est posée directement sur la base. L'ensemble du monument est placé de face, sur le palier supérieur de l'escalier Daru, l'escalier principal du musée14, doté dans les années suivantes d'un décor surchargé.

1891 : Champoiseau retourne une troisième fois à Samothrace pour essayer de retrouver la tête de la Victoire, sans succès. Il rapporte des débris de la draperie et de la base, un petit fragment avec une inscription et des fragments d'enduits colorés15.

Au XXe siècle
1934 : la présentation de la Victoire est modifiée dans le cadre d'un réaménagement général du musée et de l'escalier Daru, dont les marches sont élargies et le décor du palier camouflé. Le monument est mis en scène pour constituer le couronnement de l'escalier : il est avancé sur le palier pour être plus visible du bas des marches, et la statue est rehaussée sur la base par un bloc de pierre moderne de 45 cm de haut, supposé évoquer un pont de combat à la proue du navire16. Cette présentation est restée inchangée jusqu'en 2013.

1939-1945 : à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, la statue de la Victoire est descendue de sa base pour être évacuée et mise à l'abri avec les autres chefs-d'œuvre du musée du Louvre. Elle reste au château de Valençay (Indre) jusqu'à la Libération, et reprend sans dommages sa place en haut de l'escalier en juillet 1945.

1950 : les fouilleurs américains de l'université de New York, sous la direction de Karl Lehmann, ont repris depuis 1938 l'exploration du sanctuaire des Grands Dieux de Samothrace. En juillet 1950, ils associent à leurs travaux le conservateur du Louvre Jean Charbonneaux, qui découvre dans l'emplacement de la Victoire la paume de la main droite de la statue. Deux doigts conservés au Kunsthistorische Museum de Vienne depuis les fouilles autrichiennes de 1875 recollent à la paume17. La paume et les doigts sont déposés au musée du Louvre, et présentés auprès de la statue depuis 1954.

1996 : deux morceaux de marbre gris servant à amarrer les bateaux de pêche sur la grève en contrebas du sanctuaire avaient été remontés au musée en 1952. Ils sont étudiés en 1996 par Ira Mark et Marianne Hamiaux, qui concluent que ces morceaux, jointifs, constituent le bloc de la base abandonné par Champoiseau en 187918.

Au XXIe siècle

La Victoire de Samothrace après la restauration 2014.
2008-2014 : l’équipe américaine dirigée par J. McCredie entreprend la numérisation de l’ensemble du sanctuaire pour en permettre la reconstitution en 3D.

2013-2014 : sous la direction de B. D. Wescoat, reprise de l’étude de l’enceinte de la Victoire et des petits fragments de base conservés en réserve.

2013-2014 : À Paris, le musée du Louvre entreprend la restauration de l’ensemble du monument avec deux objectifs : nettoyer l’ensemble des surfaces très encrassées et améliorer la présentation générale. La statue est descendue de sa base pour subir des examens scientifiques (UV, infrarouges, rayons X, microspectrographie, analyse du marbre)19 : des traces de peinture bleue sont détectées sur les ailes et sur une bande en bas du manteau. Les blocs de la base sont démontés un à un pour être dessinés et étudiés20. La restauration du XIXe siècle de la statue est préservée à quelques détails près (amincissement du cou et de l’attache du bras gauche)21, des fragments conservés en réserve au Louvre sont ajoutés (plume en haut de l’aile gauche, un pli à l’arrière du chitôn), l'étai métallique derrière la jambe gauche est supprimé. Des moulages de petits fragments jointifs conservés à Samothrace sont intégrés à la base. Un moulage du gros bloc de navire resté à Samothrace est positionné le temps de déterminer l’emplacement exact de la statue sur la base22 et il est remplacé par un socle métallique sur vérin assurant le bon équilibre de la statue. Celle-ci une fois en place sur la base, le contraste de couleur des marbres des deux éléments redevient évident. L’ensemble est remonté sur un soubassement moderne, un peu reculé sur le palier pour faciliter la circulation des visiteurs.

On suppose, en 2015, en raison de l'état de conservation du monument, des drapés en particulier, que le monument était protégé par un bâtiment, et non à l'air libre. Des traces de couleur (aujourd'hui invisible mais décelable) bleu égyptien sur un galon qui bordait le manteau, et le bleu se trouvait, parmi d'autres couleurs, dans les plumes

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