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Pot A Tabac Et Porte Pipes, En Céramique, Keraluc Quimper

Pot A Tabac Et Porte Pipes, En Céramique, Keraluc Quimper

Prix habituel €15,00 EUR
Prix habituel Prix soldé €15,00 EUR
Vente Épuisé
Taxes incluses. Frais d'expédition calculés à l'étape de paiement.

 

Caractéristiques :

Pot A Tabac, Tabatière, Et Porte Pipes, En Céramique , Keraluc Quimper

Couleur : Vert Et Ocre

Taille :

Hauteur : 14 cm

Largeur Environ : 19 cm

Poids :

0,910kg

État :

En Bon Etat D'Usage Général, Voir Photos

Code perso: 2511230016

Infos Internet :

 

Tabatière chez les Amérindiens

« Sauvage de la Nation outaouaks Pipe sac apeetun (sac à pétun). » Page du Codex canadensis, par Louis Nicolas, vers 1675 à 1682
Dans l'Histoire de la Nouvelle-France de Marc Lescarbot, publiée en 1612, on y décrit la tabatière des Sauvages :

« Noz Sauvages font aussi grand labourage de Petun, choisi très jolie entre eux, et parmi tous ces peuples universellement. C'est vne plante de la grandeur de Consolida major, dont ils succent la fumée avec vn tuyau en la façon que je vay dire pour le contentement de ceux qui n'en sçavent l'vsage. Après qu'ils ont cuilli ceste herbe ils la mettent sécher à l'ombre, et ont certains sachets de cuir pendants à leur col ou ceinture, dans lesquels ils en ont toujours, et quant et quant vn calumet ou pétunoir, qui est vn cornet troué par le côté, et dans le trou ils fichent vn long tuyau duquel ils tirent la fumée du pétun qui est dans ledit cornet, après qu'ils l'ont allumé avec du charbon qu'ils mettent dessus. »

Introduction du tabac en France et histoire de la tabatière à prendre
À la cour espagnole et portugaise, le tabac fut longtemps utilisé comme simple plante d'ornement. Ce n'est qu'au milieu du XVIe siècle que le médecin personnel de Philippe II a commencé à le propager en tant que médicament universel servant à soigner les rhumes, l'asthme et les troubles circulatoires pour n'en citer que quelques-uns.

La large feuille nervurée fut d'abord fumée dans une pipe puis fut prise sous forme de poudre hachée à l'aide d'une râpe.

L'ambassadeur de France au Portugal Jean Nicot (1530-1600), ayant eu connaissance des vertus médicales du tabac, l'introduisit à la cour de France et conseilla ce remède à Catherine de Médicis pour soulager ses migraines1. Après quelques prises de tabac en poudre et plusieurs éternuements, ses migraines s'atténuèrent.

Le traitement fut un réel succès. La reine mère Catherine de Médicis en assurée ainsi sa promotion et toute la cours se mit à prendre. Il fut d'abord vendu chez les seuls apothicaires sous divers noms : "Herbe à la reine", "Cathérinaire", "Médicée", "Herbe à Nicot", "Herbe à l'Ambassadeur"...

En hommage à Jean Nicot , les botanistes appelèrent cette plante à tabac Nicotiana tabacum.

Plus tard, ses vertus sternutatoires et l'agrément que l'on éprouvait à respirer une poudre odorante susceptible de masquer les odeurs fort peu agréables des rues à cette époque fit que la mode s'étendit dans tout le royaume. On ajoute au tabac à prendre des herbes ou des huiles fines afin d'affiner le goût.

Le tabac à prendre, quelque peu exotique, était principalement réservé aux narines délicates des aristocrates, puis des bourgeois alors que la chique ne pouvait convenir qu'aux bouches les plus rustres.

On prisa donc dans un premier temps pour se soigner puis pour le plaisir.


Homme pris avec sa tabatière à la main.
Priser du tabac était devenu très répandu en Europe et dans les salons européens il était fréquent d'être interrompu dans sa conversation par le son d'un éternuement, alors considéré comme distingué. Les femmes étaient prisonnières avec autant d’ardeur que les hommes. Il était de bon ton de changer de tabatière chaque jour. Celles-ci s'adaptaient volontiers aux vêtements comme aux états d'âme de leur propriétaire. Extraites de la poche ou d'un petit sac, sur les passages de main en main dans les salons, ce qui permettait de déterminer le rang social et la richesse du propriétaire.

De ce fait, les tabatières très souvent décorées devinrent le dernier accessoire à la mode mais aussi un symbole important de statut social.

À ce titre, la tabatière était souvent offerte comme cadeau ou portée en tant que bijoux. Elles s'offriraient volontiers en gage d'amour avec le portrait de l'être aimé, ou pour signifier son amitié.

Les modèles précieux, remplis d'argent ou de pierres précieuses se transformaient en cadeaux diplomatiques ou militaires.


Esther devant Assuérus, couvercle de tabatière en nacre, sud des Pays-Bas, 1700-1725.
Le roi Louis XIV, qui n'était pas priseur, en faisait faire de nombreuses et des plus coûteuses, pour les offrir aux représentants des puissances étrangères auxquels il avait à faire. Les tabatières étaient alors principalement faites d'or rehaussé de pierres précieuses, d'argent, en émail, en nacre, en porcelaine, en laque d'orient ou en vernis Martin (imitation de laque).

Avec le temps et l'essor de sa culture (le tabac en poudre des fermiers généraux fabriqués principalement à Morlaix était très apprécié), le tabac est devenu de plus en plus populaire pour finalement toucher toutes les couches de la société.

Ainsi, à la Révolution, la tabatière n'est plus réservée aux gens riches, le tabac s'est démocratisé et le peuple prise.

La tabatière devint également le signe de ralliement des sans-culottes et fut grandement utilisée par l'armée.

L'or fut remplacé par le « pomponne », mis au point par deux orfèvres, Turgot et Daumy, installés à la fin du XVIIIe siècle dans l'hôtel de Pomponne, rue de la Verrerie à Paris. Il s'agit d'un alliage à base de cuivre destiné à imiter l'or ou l'argent. Louis XV leur accorda un privilège de fabrication, alors que jusqu'alors, toute imitation était interdite.

De nouveaux matériaux virent le jour : papier mâché, cuir, écorce... La servante, la lavandière, comme le plus pauvre des paysans avaient également leur « boîte à prendre ».

Ainsi, d'abord vendu chez les seuls apothicaires, le tabac fini par trôner derrière les comptoirs d'épicerie avant de rejoindre certaines maisons de jeux et débit de boissons nommées "tabagies".



Il existe de nombreuses formes et tailles de tabatières, soit de poche soit de table, selon son utilisation à l'extérieur ou à l'intérieur.

La tabatière de poche doit être plate et de petite dimension afin de la tenir facilement dans la poche. Sa forme doit aider la main à la tenir horizontale ; son ouverture doit être suffisante pour permettre la pincement de deux doigts et sa fermeture parfaitement étanche afin d'éviter toute humidité non désirée.

Quant aux tabatières disent « secouettes », elles se caractérisaient par le fait qu'à la différence des tabatières classiques, elles n'avaient pas de couvercle mais possédaient un trou à l'origine pourvu d'un bouchon de liège. Les marins français, principalement bretons, utilisaient des secouettes faites d'argile cuite. C'est à la ville de Quimper qu'est associé leur fabrication"2.

Tabatières d'Europe
Les tabatières européennes sont des boîtes à couvercle, dans lesquelles les doigts sont trempés pour prendre le tabac qui, à l'origine, était surtout prisé plus que fumé.

De nombreux artistes décorèrent les couvercles et l'intérieur des tabatières. L'artiste suédois Carl Gustav Klingstedt y gagna le surnom de Raphaël des tabatières. En Russie, Johann Gottlieb Scharff est connu pour ses tabatières décorées pour Catherine II.

 

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